Voici venue l'heure de ma critique ciné du jour ... et aujourd'hui, je vais vous parler du troisième volet de Spiderman.
Première chose, l'idée géniale qu'a eu Sam Raimi (le réalisateur) de profiter du générique d'intro (excellent comme d'habitude) pour nous faire un bref mais concis résumé des épisodes précédents, ce qui s'avère être très utile si on ne se souvient plus très bien de ce qui s'y est déroulé.
Comme dans l'épisode 2, les personnages ayant déjà été tous présentés, l'histoire ne perd pas une seconde et l'intrige démarre au quart de tour: Peter Parker, alias l'homme araignée, pense plus à sa propre personne qu'à sa chère et tendre Mary Jane. La ville le vénère et elle n'est plus qu'un faire-valoir.
De son côté, Harry, l'ami qui lui veut du mal (
) ne pense qu'à venger la mort de son père (le Bouffon Vert du n°1), dont Parker est selon lui responsable.
Ailleurs dans la ville, un évadé de prison vient embrasser sa jeune fille gravement malade avant de prendre la fuite, fuite qui va se terminer au fond d'un accélérateur de particules (à ciel ouvert
) et le monsieur muscles va se transformer en homme-sable.
Enfin, une substance visqueuse et noire et intelligente venue de l'espace vient se coller à Spiderman, lui offrant un nouveau costume noir mais en prime une impression de pouvoir, un force plus importante, ... et une arrogance quadruplée.
Vous l'aurez compris, le pauvre Peter va en voir de toutes les couleurs (du vert, du jaune et du noir surtout
).
Voilà sur le plan histoire.
Maintenant, on ne peut qu'applaudir devant le talent du réalisateur et des scénaristes pour allier aussi bien action époustoufflante (parfois trop, çà en devient confus à force de virevolter de plus en plus vite dans tous les sens) et personnalités des personnages. Chaque perso a droit à son heure de gloire et son heure de déchéance. Cet aspect des caractères implique encore un peu plus l'histoire dans le monde réel: les gens que l'on y voit sont monsieur et madame tout le monde, excepté que l'un envoie des fils gluants de building en building, qu'un autre peut passer à travers les mailles du filet (au sens propre comme au figuré), un autre est équipé comme un Action Man du XXVè siécle, ect ...
Côté humour, on a droit là aussi à un festival (sublime séquence de Parker dragant les filles et hyper arrogant face à son proprio ou le directeur du journal), le directeur du journal qui lui aussi est l'occasion que nombreux rires dans la salle, un séquence délicieuse dans un restaurant. Je conseille d'ailleurs vivement à chacun de ceux qui le pourront à voir la version originale de ce film. En effet, si dans le version française, le restaurant est italien, dans la VO, c'est un restaurant français et les gags et quiproquo, inefficaces en langue française doivent être savoureux je pense dans la VO.
Un point noir, l'ultra patriotisme américano-américain comme dans les deux épisodes précédents. Si dans le 1 et le 2, le drapeau américain était visible mais discret, cette fois-ci la bannière étoilée remplace carrément le décor. Bon j'exagère un peu parce que le plan ne dure pas plus d'une seconde mais on vous crache çà carrément au visage et Spiderman l'américain au secours des innocents,moi, çà me fait gerber.
On regrettera aussi le fait que l'accumulation de méchants empèche peut-être d'approfondir le rôle de certains (l'homme sable notamment, ultra touchant et convainquant dans son rôle de papa-poule qui pille des banques pour payer un traitement à se fille, il aurait mérité qu'on s'attarde un peu plus sur son cas).
Voilà, si vous savez pas quoi faire ce week-end, maintenant vous savez: aller voir Spiderman 3 et aller voter Royal (ou dans l'ordre inverse si çà vous chante).