Il faut stopper le soldat Ryan

Ce récit est la suite de celui-ci.

Cela faisait déjà plusieurs jours que Pépette, alucard et ~~Eru~~ avaient quitté le Pays de Dùn. Ils avaient longé les Monts Brumeux, étaient passés sur les rives d'un sombre lac bordant la montagne qui semblait taillée tant elle était raide et lisse, et avaient poursuivi leur route vers le Nord.

Ils n'en étaient plus qu'à 2 jours de chevauchée de la cité des elfes quand les traces de leurs proies se firent plus fraiches. Ayant ralenti leur allure et s'étant placés contre le vent pour ne pas dévoiler leur présence, ils s'approchèrent lentement mais surement du campement des cavaliers du Rohan. Ceux-ci cherchaient sans nul doute à atteindre Fondcombe pour demander de l'aide des elfes pour lutter contre Saroumane. En bon uruk, alucard voulait les arrêter pour éviter que les plans de son maître ne soient contrecarrés. ~~Eru~~ quand à lui, cherchait surtout à se dérouiller les lames avant leur étape ultime qu'était leur visite de la Comté.

Couchés dans l'herbe qui était de plus en plus verte au fur et à mesure qu'ils s'approchaient de la cité elfe, l'orque et l'uruk espionnaient le campement rohirrim. Il y avait là une patrouille de 10 cavaliers. Chacun était armé d'une courte épée à la ceinture, et était équipé d'une armure de plaques légères pour la course à cheval mais suffisamment résistante pour parer les coups. 9 d'entre eux s'étaient regroupés en cercle autour d'un feu de camp, leurs lances avaient été disposées en une pile soigneusement rangée pour permettre de les reprendre au plus vite.
Le dernier gardait les chevaux, regroupés plus loin aux abords d'un petit ruisseau dans lequel se reflétait l'éclat de la Lune, haute perchée et pleine ce soir-là.

Le capitaine de la compagnie, un certain Ryan, pris une dernière fois la parole:

- Il nous faut dormir. Il n'y a rien qui puisse nous inquiéter dans cette région où les orques ne s'aventurent jamais. Dans 2 jours, nous pourrons prévenir le Seigneur Elrond de la trahison du Sorcier d'Orthanc. D'ici là reposez-vous. La garde se fera par tranche de 3 heures, et par 2, un qui garde les bètes et un pour le campement. Gelmir prend le premier quart pour les bêtes, dit-il en montrant du doigt le soldat esseulé près des chevaux, Hamna, tu prendras la garde du campement le premier, conclut-il en posant une main chaleureuse mais ferme sur l'épaule du-dit Hamna.

Tous sortirent leurs couvertures de leur paquetage, et s'endormirent petit à petit. Seuls perçaient dans le silence les bruits du ruisseau, du bois hurlant sous la morsure des flammes et d'une chouette qui s'envolait chasser pour ses petits.

La sentinelle sentit une présence par dessus son épaule et se retourna brusquement. Rien. Rayan avait du rêvé. Quoi qu'il en soit, le capitaine avait demandé que tout le monde soit réveillé au moindre truc suspect.
Rayan réveilla donc tout le camps pour une simple sensation d'être observé et pour avoir entendu une respiration autre que la sienne. Tout ses camarades pestèrent contre lui et lui dirent qu'il avait du ressentir la présence d'un elfe et entendre un courant d'air, personne ne le prenant donc au sérieux.

"- Vous ne sentez pas un truc bizarre ?"

Les autres hommes commencèrent à hummer l'air et sentirent eux aussi l'odeur de mort qui se dégageais du camps.

"- Finalement peut-etre que Rayan n'avait pas tout à fait tort, ça sent vraiment fort. Un peu comme les uruk-haï."

Tout le monde se mit à rire de la blague mis à part rayan qui cherchais la source de cette odeur noséabonde et tandis que Alucard se délectais déjà de tous les égorger pour leur faire payer leur insulte.
Un des gars trouva un lapin mort et railla Rayan.

"- Tiens j'ai trrouvé notre uruk-haï, mais il est déjà mort" lui lança-t-il en lui tendant l'animal.
Le capitaine examina l'animal de près.

"-Effectivement l'odeur devait venir de là, cepdendant il vient d'être fraichement tué et ce n'est pas bon signe, il y a réellement quelqu'un ici, ou en tout cas pas loin. Et ça ne peut pas etre un elfe car les elfes ne chassent pas de gibier en dehors des orques."

Alors qu'il finit de parler, tout les rohirrims dégainèrent leurs épées, tous sauf un : Rayan. Se dernier ne bougea pas un cil. Il était adossé contre le pilier d'une des tente de campement. Un homme vint le voir pour l'ogliger à venir aider les autres, et il remarqua avec effrois que Rayan avait une dague plantée profondément dans son dos. Du sang perla dans le coin de sa bouche et Rayan tomba, mort.

~~Eru~~ pesta intérieurement contre son compagnon de route. Alucard n'avait pas pris la peine d'éliminer le gardien des chevaux et d'éloigner les coursiers.
Maintenant, au lieu de ça, tout le campement était réveillé. Les hommes tournaient constamment la tête à gauche et à droite, scrutant le campement à la recherche d'un indice pouvant leur permettre de localiser l'assassin de leur capitaine.
Dans leurs yeux, on pouvait lire un mélange de haine envers l'assassin et de la terreur, celle de voir la mort débouler de nulle part.
Les chevaux, qui avaient senti l'odeur nauséabonde de la mort, se cabrèrent et tentèrent de se libérer de leurs mors, solidement attachés aux arbres. Ce bruit alerta le moins bête des rohirrims, qui décida pour les autres:

- Aux chevaux !!! Ne restons pas ici. Fuyons le plus vite possible, et les elfes nous trouveront et nous serons alors sous leur protection. Vite !!!

~~Eru~~ n'avait pas attendu très longtemps. Avant même que le nouveau capitaine n'ait eu que l'embryon d'une idée, le morgulien avait sifflé sa ouargue et l'avait envoyé d'un geste du bras vers les chevaux.
Les muscles puissants de la bête portèrent celle-ci en quelques secondes près des chevaux qui s'affolèrent encore plus. Le garde qui s'en occupait semblait terrorisé et ne cilla pas, paralysé par la peur.
La ouargue s'abattit d'un saut sur les 2 chevaux les plus proches, leur écrasant le crâne à terre. Elle plongea ses crocs acérés dans la gorge d'un troisième, dont le sang se mêla aux débris de cervelle de ses frères.
Le garde sorti de sa torpeur et d'un coup du talon, monta sur le cheval proche de lui. De sa dague, il coupa le mors qui retenait celui-ci à l'arbre, et libéra au passage les autres chevaux, qui s'enfuirent sans demander leur reste.
Le garde tenta de fuir lui aussi vers le nord, à la recherche de la protection elfe.
D'un sifflet, ~~Eru~~ enfoya Pépette à sa poursuite, car il ne fallait absolument pas que l'homme alerte les elfes de leur présence.

~~Eru~~, toujours à l'abri d'un buisson, regarda le centre de la clairière et ce qu'il vit le fit sourire: quelques cadavres d'hommes gisaient à terre, sans doute l'œuvre de l'uruk toujours dissimulé à ses yeux par la magie. Quand aux survivants, la terreur de leur cœur s'intensifia quand ils virent leur chevaux prendre la fuite. Ils étaient 4, et ne pouvaient plus aller nulle part.

~~Eru~~ sorti de sa cachette, écartant les bras pour bien être vu de ses proies. Les hommes, accablés par la peur et le chagrin d'avoir perdu leurs compagnons, se ragaillardirent et tirèrent leurs lames. Le morgulien tira son épée du fourreau et fit quelques arabesques impressionnantes et un peu vantardes avant de se figer dans une position d'attaque, la lame droit vers le cœur du plus proche ennemi:

- Ne me décevez pas, et battez vous. Comme dirait l'autre, la mort est un jour qui mérite d'être vécu.

Encouragés, les hommes chargèrent l'orc, qui évita aisément les deux premiers hommes,qui furent emportés par leur élan. Se retournant, ~~Eru~~ lacéra le dos des 2 autres qui passaient alors à côté de lui, et qui s'écroulèrent sans un cri.