A la poursuite des cavaliers noirs

Ithilwen se raidit en entendant les cris perçants, elle se tassa un peu sur elle même et regarda le ciel à travers les frondaisons des arbres et elle entrevit un instant la monture ailée du cavaliers noirs.

Il faut rester à couvert mais avancer, ne pas s'attarder surtout, cet adverssaire est bien plus fort que nous!!!!

Une fois cachés par les arbres, Morwen et ses compagnons n'étaient pas sauvés pour autant.
Les autres cavaliers pouvaient surgir à n'importe quel moment de la forêt, autrement dit de derrière eux. Mais s'il avançaient, le nazgul les verrait du ciel.
Pendant que Morwen évaluait ce dilemme, une lueur les éclaira. Elle se tourna vers la source lumineuse qui provenait de Drizzt do Urden.

Que se passe-t-il ?

Ithilwen se retourna d'un coup sec aussi et vit que ce n'était que le cimettere de Drizzt do urden.

Ce n'est rien Morwen, ce n'est que l'arme de notre ami qui étincelle mais c'est risqué nous risquons de nous faire repérer, avançons vite, je ressens un mauvais pressentiment.

Ithilwen sortit des fourrées derrière Morwen et observa elle aussi la route, tout était effectivement très calme mais le mauvais pressentiment qu'elle ressentait ne l'avait toujours pas quittée. Elle regardait avec anxiété les alentours et la route qui serpentait devant elle malgré tout cela restait calme.

Elle dit alors à voix basse:

"Mes amis, mon mauvais pressentiment ne me quitte pas et il semble même s'accroîttre, restons prudents et groupés.

Morwen coula un regard inquiet vers l'Elfe.

Puis-je savoir la nature de votre pressentiment ? Ou peut-être ferais-je mieux de ne pas vous en parler..., dit Morwen en espérant que l'impression d'un danger proche la quitte bientôt.

Ithilwen ne put s'empêcher de sourire à la remarque de son amie, puis elle observa encore la route de chaque côté puis enfin derrière elle puis elle répondit à voix basse:

J'ai la désagréable sensation d'être épiée et je sens une présence plus ou moins proche derrière nous, je crois que nous sommes suivies dit-elle en coulant un regard inquiet à Morwen, bien sûre cela n'est qu'une impression mais quand même... dit-elle dans un souffle.

Les deux jeunes filles osaient à peine respirer, elles ne communiquaient plus que par regards et signes. Armes en mains, elles attendaient de voir quelle sorte d'ennemi surgirait de la forêt.
Morwen commençait à regretter d'avoir fait partir les autres, car elle craignait qu'elles ne soient pas assez de deux pour s'occuper de la créature qui approchait.

Celle-ci finit par sortir du bois, ne se doutant de rien. Il s'agissait d'un orc. Soulagée, Morwen commença à faire signe à Ithilwen de lui bondir dessus, quand un nazgul refit son apparition dans le ciel. Alors les deux amies se terrèrent encore plus au sol pour n'être pas vues.

Il va poursuivre les autres, murmura Morwen en désignant la créature ailée. C'est ce que je craignais, nous n'aurions pas du nous séparer, finalement.

L'orc qui était devant elles ratissait tous les buissons en faisant signe au nazgul que l'endroit était désert. Mais il se rapprochait de plus en plus de l'endroit où Morwen et Ithilwen étaient cachées.

Elles n'avaient plus le choix, il leur fallait tuer cet orc avant qu'il ne les transpercent dans le buisson, mais pour cela il fallait sortir à la vue du nazgul. C'était sans compter sur les cavaliers noirs qui étaient toujours dans la forêt et qui se rapprochaient sans doute de la sortie. Elles ne pouvaient plus s'y mettre à l'abri.

Espérant que son amie avait compris le dilemme dans lequel elles se trouvaient, Morwen bondit silencieusement du buisson et assoma l'orc à l'aide d'une pierre pour qu'il meurre sans crier. Ithilwen l'avait suivie et elles se hatèrent de déguerpir avant que le nazgul ne constate la mort de son éclaireur.

Elles se débrouillèrent pour quitter le chemin le plus rapidement possible. A l'abri dans un champ de maïs, les deux filles reprenaient leur souffle.

L'ennemi cherche à nous tuer avant que nous puissions prévenir les hobbits du danger. Quand ce nazgul va voir que l'orc est mort, il va se douter de notre présence. Il faut faire vite... Je ne vois pas comment...

Morwen avait dit cela à mi-voix, autant pour réfléchir que pour informer Ithilwen.

Ithilwen avait suivi Morwen aussi silencieusement et rapidement qu'elle le pouvait. Elle s'accroupit dans le champ de maïs et reprenait son souffle, ce n'était pas la course qui l'avait épuisée mais plutôt la peur de voir surgir à tout moment les cavaliers noirs de la forêt.

Ithilwen réfléchissait au dilemne qui s'imposaient à elles deux, soit rester cachées et risquer de ne pas prévenir les hobbits soit de courir les prévenir et de prendre le risque de tomber nez à nez avec un ou plusieurs Nazgûls.

Ithilwen se mit à parler à voix basse:

"Nous n'avons pas vraiment le choix, tôt ou tard on va se faire repérer dans ce champ car ils vont découvrir l'orc mort. Qu'on se fassent poursuivre à partir d'ici où à partir de plus loin sur la route ne change rien. Je pense que nous devrions risquer de nous lancer sur la route, que faire d'autre? dit-elle d'un air contrit

Et puis nous ne pouvons les laisser sans défense face au danger qui arrive, ce serait de la lâcheté à mes yeux, j'ai déjà échapée aux Nazgûls une fois, je pense pouvoir retenter ma chance même si précédemment je n'étais pas dans une si mauvaise posture. je vous propose de commencer à couper à travers champs? Qu'en pensez-vous?

Ithilwen courait derrière Morwen pour assurer ses arrières et se concentraient sur les bruits des alentours, elle n'entendit rien d'autres que des bruits naturels mais elle était anxieuse car le danger était loin d'être écarté, elle tenait la garde de son épée bien serrée dans sa main prête à dégainer si nécéssaire mais cela servirait-il à quelque chose face à de pareils enemis?

Lorsque son amie s'arrêtta elle se porta au devant d'elle et vit au loin les habitations des hobbits et un calme parfait.

"Peut être avons nous eut une très grande dose de chances" dit-elle dans un souffle

"Il faut que l'on s'approchent mais prudemment" Elle commença à se déplacer sur les côtés pour essayer de trouver un chemin caché....

S'étant rapprochées du coeur du village le plus discrètement possible, Morwen glissa à Ithilwen qu'au moins, en cas d'attaque, elles ne pourraient être mieux placées.
Mais ce qui l'inquiétait maintenant, c'était de ne pas avoir de nouvelles de Drizzt do Urden, l'aubergiste du Poney Fringuant, depuis qu'ils s'étaient séparés à la sortie de la forêt.
Se pouvait-il qu'il les ai trahies ? C'était tout de même lui qui les avait averties du danger des cavaliers noirs...

Le silence enserrait à présent les jeunes femmes comme un étau, tandis qu'il permettait un repos paisible à la population locale. Blottis dans leurs lits, ils ne se doutaient de rien.

Peut-être ferions-nous mieux d'aller réveiller quelques hobbits. En cas de danger, nous ne serons pas assez de deux pour protéger le village. Au moins ceux que l'on aura prévenus nous assureront-ils de leur aide.

Ithilwen réfléchissait et acquiesça en effet en cas d'attaque elles seraient très bien placées et pourraient réagir promptement. Pendant ce court moment de répit, Ithilwen dirigea ses pensées sur la même chose que sa compagne...Où donc étaient passés leur compagnons de route? étaient-ils sains et sauf? Les auraient-ils exprès dirigés dans un traquenard? Tant de questions sans réponses qui l'espérait-elle seraient rapidement résolue. pour le moment il fallait avertir la population.

"Bien, je me charge d'aller frapper à quelques portes, j'espère juste qu'ils ne me claqueront pas la porte au nez, vu que les Hobbits aiment la tranquilité et se méfient des aventuriers de toute sorte" dit-elle dans un chuchotement avant de se redresser et de regarder aux alentours, pis s'étant rassurée du calme qui régnait, sortit de la cachette et se dirigea rapidement vers la porte d'une ferme toute proche.

D'un commun accord, les deux jeunes filles se séparèrent pour réveiller le plus de Hobbits possibles.
Morwen se fit incendier dès la première porte. Mais elle ne pouvait que leur donner raison. Comment aurait-elle réagi, elle, si un inconnu la réveillait alors qu'elle était plongée dans un sommeil paisible ? De la même façon...
Jugeant moins risqué de suivre Ithilwen, elle la rejoignit. Celle-ci avait eu plus de succès et avait réussi à mettre sur leurs gardes quelques familles.

Nous devrions aller maintenant plus vers le coeur du village, maintenant que quelques personnes sont au courant ici, fit Morwen en faisant sursauter sa compagne qui ne l'avait pas entendue revenir. Elle ne put s'empêcher de sourire, même si l'heure était grave.
Elle voulait de nouveau combattre aux côtés de ses amis hobbits, comme elle l'avait déjà fait quelques années auparavant.

Ithilwen frappa à plusieurs portes, elle reçut quand même quelques remarques bien tancées, faut dire que réveiller des gens en pleine nuit pour leur anoncer un danger alors que tout semblait calme n'était pas choses aisée. Heureusement pour elle, les hobbits n'étaient pas si méfiants à l'égard des elfes et les tenaient pour très sage aussi ils crurent ce qu'elle disait et accepta de les suivre avec leurs maigres armes. La plupart de leurs doutes s'envolèrent quand Morwen parla, vu qu'ils la connaissaient. Ithilwen sursauta et failli dégainer son épée.
"Ouf, vous m'avez saisie, heureusement que je n'ai pas dégainée. Je pense que nous devrions peut être poster des guetteurs pour être prévenue à l'avance du danger. Je ne pense pas que nos ennemis soient stupide au point de foncer directement au centre du village pile entre nos griffes.