Difficile d'éviter le tsunami médiatique du troisième volet des aventures cinématographiques de nos amis gaulois.
Piqué par la curiosité (et par une place à tarif réduit
), je suis allé le voir en essayant de ne pas être influencé par les nombreuses critiques assassines ayant ponctué ce film ... peine perdue ...
L'histoire rapido: Alafolix, jeune gaulois de l'irréductible village (joué par Stéphane Rousseau qui a dû travailler sec pour perdre son accent quebecquois qu'on entend quand même ... pas de bol) est amoureux de la princesse grecque Irina (Alice de la pub
Alice ... qui a dû travailler sec pour perdre son accent et ... bref ...) et ne cesse de lui envoyer des poèmes qui ne laissent pas la demoiselle insensible.
Un jour, Alafolix décide d'aller en Grèce pour épouser Irina. Sur place, il apprend qu'elle est promise à Brutus (Poelvoorde, finalement moins barbant que je ne m'y attendais) et s'en offusque (oh le joli mot que j'ai trouvé
). Brutus se moque du gaulois et se demande bien pour quelle raison Irina l'épouserais lui plutôt que le fils de César qu'il est. Alafolix répond: "Parce que je vais gagner les Jeux Olympiques !!".
Voilà pour le point de départ, le reste n'est pas difficile à deviner ... c'est bien là le problème ...
Les 2 heures du film se sont averrées un peu longues, tant le scénario volait bas. Si l'histoire se rapproche beaucoup de celle de la BD, on y trouve malheureusement beaucoup trop de temps morts et de longueurs.
En revanche certains moments valent le détour: César/Delon est impérial et chacune de ses interventions vaut son pesant de sesterces; Obélix/Depardieu a ici le rôle d'un poète plus que d'une brute (géniale scène où Obélix, déguisé en "buisson parlant", souffle des vers à 2 poètes en manque d'inspiration ... ); la séquence de la course de chars est assez impressionnante et la dernière séquence du film est bourrée de clins d'oeil. Dommage qu'il faille attendre le troisième tiers du film pour enfin y voir un peu d'intérêt.
Côté budjet, on en a beaucoup parlé, c'est l'un des plus gros du cinéma français ... et on se demande bien où il est passé ... sans doute dans le salaire des stars
En effet, il n'y a pas tant d'effets spéciaux que ça, hormis les décors virtuels assez nombreux. Décors qui soit dit en passant s'avèrent une réelle déception. Pour moi la référence en terme de péplum de ce genre, c'est
Gladiator, avec ces arènes usées, ces vestiaires sales et sombres ... dans
Astérix ..., on a l'impression que le stade a été construit le mois précédant les épreuves (pierres bien lisses, couleurs étincelantes, ...), un comble pour une enceinte d'Olympie sensée avoir quelques siècles de bouteille. Mais là c'est du chipottage je l'avoue.
Enfin, question musique (qui me tiens à coeur comme vous le savez), c'est tout simplement ... zéro pointé et indigne du moindre commentaire.
Au final, c'est une déception souvent, une heureuse surprise parfois ... rarement ...
Si cet Astérix vaut mieux que le premier du lot, on est loin de la version Chabatienne qui restera la référence en attendant un quatrième ... personnellement je suis pas pressé ...