Interogatoire...

Le petit groupe de chaseurs arriva casi sains et saufs au campement, mais ils ne revenaient pas les mains vides, ce qui étaient vraiment le cas de le dire vu le fardeau que portait les deux elfes.

Le roi Théoden fut mis rapidement au courant et il descendit lui même voir l'uruk encore assomé, il le jaugea d'un rapide coup d'oeuil puis dit à Faramir:

"Mon palais n'est pas encore totalement reconstruit, par contre il y à encore quelques cellules tout à fait en état avec de bons fers pour y acceuillir comme il se doit notre invité avant qu'il ne se mette à table..." dit-il avec un sourire en coin.

Il emmena Faramir, Morwen et les deux elfes suivit de deux soldats du Rohan vers une petite cellule au plus profond du château, ils l'y attachèrent avec des fers aux murs et postèrent deux elfes et deux soldats du Gondor pour le surveiller, il ne fallait pas qu'il s'échappe et deux oreilles d'elfes en plus n'étaient guère superflue pour la surveillance...

Ils le laissèrent là, le temps qu'il se réveille et que les chefs se réunissent.

Faramir salua Morwen car il devait écrire un raport pour envoyer à la cité et pour la première fois de sa vie et avant que ladite jeune femme ne puisse esquisser un geste lui fit un baise main et s'en alla la laisant sur place complètement désorientée et aussi toute confuse...

Wilkfrid se réveilla dans la geole insalubre et humide des entrailles de la cité détruite. Il ne s'aperçut pas tout de suite des fers qui lui retenaient les poignets, et tenta de s'éloigner du mur. Dans l'élant, wilkfrid tomba à la renverse et se cogna fortement la tête sur le sol crasseux.
Il ne prit que quelques secondes pour se relever, puis commença à hurler à la mort d'un cri de rage que seul les uruk-haï sont capables !

***

Wilkfrid n'avait pas encore été nourrit depuis qu'on l'avait transporté dans cette misérable "chambre" et il mourrait de faim ! Il commença même à se nourrir des rats qui traînaient dans sa sombre demeure. Il avait également perdu le sommeil. A mesure que le temps passait, le souvenir de l'affrontement dans le bois, et sa rencontre avec Gorzhùr, lui monta à la tête. Un sentiment de haine et de vengeance naquit alors dans l'esprit torturé de l'uruk-haï. Ses instincts primitifs d'uruk se réveillèrent, il ne pensa plus désormais qu'à sa future rencontre avec Gorzhùr et à la façon dont il lui ferait payer sa traîtrise.

[H.J: Oui, je sais, vous n'y croyiez plus... Et pourtant... ^^]

Morwen ne traîna pas longtemps dans les geôles après le départ de Faramir. Elle jeta un regard dédaigneux au possible sur l'Uruk, puis le laissa enchaîné et en bonne garde.

Comment ne pas l'entendre à son réveil ? Usant de la bonne vieille technique de sa race qui consistait à ne laisser à aucun moment le silence s'emparer du lieu où ils se trouvaient, quel qu'il soit, Wilkfrid grogna, hurla tout ce qu'il pouvait. Bien sûr, cela n'avait aucun sens et ne le libèrerait encore moins. Mais cela eut le mérite de porter toute l'attention, à plusieurs mètres à la ronde, sur lui.

Morwen venait d'être avertie par le capitaine Faramir, qui lui proposait de venir participer à l'interrogatoire. Bien sûr qu'elle voulait y aller ! Et si l'entrevue pouvait se conclure par la mort du monstre, cela lui plaisait d'autant plus !

Arrivés dans les souterrains, Faramir prit le bras de Morwen pour éviter qu'elle se jette sur la bête et ne la tue trop tôt. Il connaissait déjà le caractère impulsif de la jeune femme. Mais celle-ci, ne voyant dans ce geste qu'une entrave à sa liberté, se dégagea d'un coup sec avec un petit claquement de langue d'énervement.

L'Uruk avait déjà dû entendre leurs pas approcher et le garde de derrière leur parler. Pourrait-il leur répondre ? Et d'abord... Quelles étaient les questions que Faramir avaient en tête ? Pour Morwen, l'Uruk n'était qu'une vermine à exterminer, il n'y avait rien à en tirer !

Faramir donna quelques instructions à des soldats quant à la reconstruction de la citée lorsqu'il entendit des cris gutturaux au loin, nul doute que le prisonier était réveillé...Délaissant les soldats il fit mander Morwen afin qu'elle assiste à l'interogatoire.

Celle-ci le rejoignit dans le couloir menant aux geoles, la voyant énervée et afin qu'elle ne se jette pas sur ce monstre pour le tuer il lui prit avec délicatesse le bras mais elle se dégagea vivement, visiblement agacée, il toussota puis avant de pénétrer à l'intérieur de la cellule lui dit gentillement:

"Ne vous méprenez pas, je ne tiens pas à entraver vos mouvements. Je sais à quel point cet être vous révulse et à quel point vous désirez qu'il meure mais...lui dit-il en la regardant dans les yeux, ne vous abaissez pas à son niveau, ces créatures tuent pour leur plaisir, notre prisonier est peut être immonde mais le tuer par vengeance pour vous apaiser et vous apporter ce plaisir ne ferait quà vous abaissez à son niveau, croyez moi dit-il dans un soupir je l'ai déjà expérimenté"

Sur ce il ouvrit la porte et tout deux accompagnés des quatre gardes entrèrent. Ses mouvements étaient entravés aux mains et aux pieds ainsi qu'autour de la nuqe, il ne pouvait pas bouger aussi faramir s'approcha de lui puis le regarda sous toutes les coutures pendant que l'uruk le regardait narquois.

Il s'adossa contre un mur et le regarda froidement...

"J'ai deux questions pricipales à te poser et tant que tu n'y auras pas répondu tu ne sortiras pas d'ici...Et nous userons de touts les moyens nécéssaires pour te faire parler, mais aussi vais-je être magnanime et commencer simplement par te les poser..."

Il se redressa..."Quelles sont et étaient les intentions de tes chefs?" Et surtout dit-il en insistant bien "Pourquoi êtes vous restés dans les parages après votre cuisante défaite? Atrendiez vous des renforts pour réattaquer? Des ordres? Des renseignements?"

Pour toute réponse il cracha bruyamment à terre quelque chose de noir et visqueux

"Je vois...Dit Faramir je vais te laisser réfléchir quelques instants je reviens dans cinq minutes avec des moyens plus persuasifs..."

Faramir se retourna d'un coup et lui répondit:

"Je ne vous donne guère tort...Mais peut être auriez dû vous parler avant...Et ne pas cracher à terre. Et comprenez moi bien...Wilkfrid, je vous traiterez avec respect et ne vous torturez guère physiquement je ne suis pas barbare, nous avons d'autres méthodes, mais je vous aussi traiter ainsi car vu le massacre perpétré je n'ai guère envie de vous donner beaucoup de respect et cela sachez le même si vous auriez été d'une autre race"

Il regarda l'Uruk dans les yeux et finit par se présenter.

"Je suis Faramir Capitaine du Gondor".

Faramir médita un instant les paroles de l'Uruk, arpenta la sombre cellule exigüe, se planta devant l'intéressée et lui répondit:

"Mêlez vous de vos affaires voulez vous....Ce qui se passe et ce que nous faisons dans et en dehors de nos terres ne vous regardent en aucun cas tenez le vous pour dit"

Faramir continua de réfléchir...

"Ainsi vous désirez être libéré en échange d'informations importantes...Cela pourrait se faire mais je ne donne pas ma parole aussi vite. Si vous désirez être libéré il vous faudra d'abord parler avant, pour voir si ce que vous avez à nous dire vaut votre libération, c'est disons...donant donant".

A son tour le Capitaine du Gondor jaugea l'Uruk.

Au moment-même où Morwen avait entendu Faramir prononcer la formule magique "moyens plus persuasifs", elle s'était précipitée au dehors de la cellule pour choisir elle-même ces moyens.
On n'est jamais mieux servi que par soi-même.

Des dagues, en veux-tu, en voilà.
Des épées... Mais aussi un chalumeau et des aiguilles... Très longues et plutôt épaisses. Morwen s'était toujours demandée à quoi elles pouvaient bien servir puisque, de toute évidence, on ne pouvait rien coudre avec. Aujourd'hui leur utilité lui sauta aux yeux.

Tout pouvait lui être utile, quoi qu'en pensent Faramir et les autres hommes.
Les murs de pierres brutes pour seuls témoins, elle chargea ses bras et remplit ses poches. Puis revint en tout hâte vers la cellule.

La terre battue au sol absorbait le bruit de ses pas, c'est alors qu'elle put assister à l'échange entre l'abjecte créature et le capitaine du Gondor...
Capitaine qu'elle pensait droit, sérieux et incorruptible. Ce reste de conversation la glaça d'effroi. Si elle comprenait bien, ils étaient en train de comploter... De négocier une quelconque affaire. Morwen laissa tomber à terre dans un fracas métallique les armes qu'elle apportait.

Et s'avança... calme... trop calme...

"Capitaine Faramir... Je ne vous savais pas si crédule... Comment pouvez-vous prêter foi aux paroles d'un rat d'égoût capable de massacrer vos semblables ?"

Certes... Elle était aussi capable de massacrer. Mais ça ne pouvait être pareil ! C'était le peuple de l'Ombre qui avait commencé. Jamais elle ne serait allée leur chercher querelle s'ils ne convoitaient pas le pouvoir absolu. Ce qu'elle pouvait abhorer les batailles sans raison ! Maintenant qu'elle avait un bouc-émissaire à portée de main, pas question de le laisser filer, quel que soit le prix qu'y attachait son chef. Elle savait qu'une nouvelle bataille ne pourrait être évitée... Autant lui faire comprendre ce qu'était souffrir, non ?

Elle avait encore les aiguilles dans les poches... Bientôt elles apparurent dans ses mains... Et de son pas lent, elle s'était rapprochée du prisonnier. L'envie était plus que présente de lui enfoncer ces petits objets dans les yeux.

Faramir n'avait pas remarqué que Morwen s'était eclipsée, trop absorbé par la lutte verbale qu'il jouait avec l'Uruk. Ce n'est qu'en entendant un fracas métallique et en regardant une Morwen frémir d'indignation qu'il se rendit compte de son absence et ausi...de l'utilisation qu'elle voulait faire de cet arsenal. Il la laissa approcher l'Uruk, aiguilles tendues vers les orbites globuleux, elle resta là un long moment partagée entre l'envie de se venger de tant de morts, de larmes et de douleurs mais aussi...entre sa conscience qui jamais ne s'était permis de tel écart fut-ils sur des créatures absjectes et fut-ils pour de bonnes raisons. Dans un geste rageur elle jeta les aiguilles à travers le cachot et s'en ût à la fois honteuse et faible dans le couloir jouxtant la geole.

Faramir la rattrappa avant qu'elle ne sorte, il lut de la détresse et aussi de la colère et du dégout dans ses yeux, elle voulu le repousser mais il lui dit:

"Je vous-en pris, ne partez pas, laisez moi vous expliquer!!! Vous pensez que je vous trahis, oin de là, certes je me livre à un marchandage odieux mais la survie du Rohan et d'autres peuples en dépendent peut être...Croyez-vous que cela me fera plaisir de le relacher? Bien sur que non, mais je suis soldat et Capitaine du Gondor je ne peux m'abaisser à faire de telles horreurs, ce serait...faire comme eux et ne m'apporterait rien. Vous êtes trop fière et trop juste pour vous abaisser à cela aussi, que penserait vos amis de vous, n'abîmez point votre âme sublime pour ce rebus de l'humanité, nettoyez votre âme sur un champ de bataille, cela sera plus digne et vous soulegeara d'autant plus"

Il regarda la jeune femme frémir à ses paroles et il vit quelques petites larmes aux coins de ses yeux mais ne fit comme si de rien n'était pour ne pas blesser sa fierté, il soupira puis reprit:

"Je vais le relacher en échange d'informations que je vais essayer de vérifier, un fois que cela sera fait je le ferais surveiller, rien n'empêche si vous le désirez de le suivre..."

Il laissa un sous-entendu et s'en retourna auprès du prisonnier mais bien que celui-ci ai tendu l'oreille il n'entendit rien de ce qui fut dit et ne sut donc pas le sort qu'il resquait de subir une fois relâché.

Wilkfrid espérait beaucoup de cette rencontre. Il avait largement eut le temps de mûrir son plan et les arguments en sa faveur avec tout le temps dont il avait disposé en étant enfermé.

Mais la présence de cette femme pourrais tout mettre en péril, et il fallait qu'il en finisse vite. Après tout, ce qu'il proposait les arrangeait tout les deux, pourquoi refuseraient-ils ?

Il écarta vite l'idée de partir par la force, qui serait vain et qui réduirait à néan ses chances de libérer les uruks de l'esclavage. Mais il fallait qu'il sorte d'une manière ou d'une autre.

Pour commencer, il fallait qu'il ramène ses deux geolier à leur prisonnier, autrement dit lui.

"- Dites donc, je suis là. Si vous voulez vous amuser, il y a des endroits pour ça, et ce n'est pas ici. On parle de choses sérieuses, pas de trucidage ou de sentiments. c'est l'avenir de votre peuple bien au delà de ma vie qui est en jeux dans cette cellule. Vous savez que j'ai raison, mais vous refusez d'admettre que le pouvoir de l'Ennemis grandis sous vos fenêtre, et que je suis surement un de vos derniers espoirs. Alors reprenons et dites moi ce qu'il va advenir de ma proposition."

Après une grande inspiration destinée à la calmer, Morwen regarda Faramir dans les yeux, puis s'en dégagea sans un mot. Elle lui aurait volontiers répondu qu'il devait avoir raison, qu'elle voulait le croire et qu'elle le remerciait de son calme, de sa tempérance... Mais il avait fallu que l'uruk parle à nouveau.

En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elle fut sur lui.

Serrant sa gorge dans sa main, elle s'adressa haineuse à lui :

"Vos considérations sur ma vie et mon comportement, vous pouvez vous les mettre où je pense ! L'avenir de mon peuple... C'est vous qui en parlez ? Vous qui l'attaquez dès qu'un moment de paix vous semble trop long ?
C'est justement votre vie que je veux. Rendez vous bien compte que, si le capitaine n'était pas là, vous croupiriez ici pour le reste de vos misérables jours... quand bien même vous m'auriez donné les informations promises."

Un sourire cruel se forma sur les lèvres de l'humaine, en même temps que l'idée se fit dans sa tête. Pourquoi serait-on obligés de le relâcher ? Elle était certaine qu'il se précipiterait prévenir son camp. Que faire ? Le suivre, comme l'avait suggéré Faramir ? Le laisser là si c'était possible ? Il avait dit ce qu'il ne fallait pas dire... Comment Morwen pourrait-elle jamais placer son espoir en un uruk ??