Après le siège...

Ithilwen reçut un coup d'une rare violence et réussit à s'écarter de justesse avant de recevoir l'entaille mortelle...

Elle ressentit une vive douleur puis cru mourir, elle s'effondra et ne voulait pas partir sans rien cela lui semblait ridicule, dans son esprit elle se voyait effondrée sur le sol, tenant fermement son épée dans sa main comme si c'était la chose la plus importante au monde...Elle vit un instant son amie Morwen se pencher sur elle, elle essaya en vain d'ouvrir les yeux, ils vacillèrent mais elle n'arriva pas et fini par sombrer totalement dans l'inconscience.

Elle finit par se réveiller bien au chaud dans un lit, elle reprit lentement ses esprits et ensuite se regarda et se toucha du bout des doigts et sentit les bandages et les odeurs de pommades, elle soupira et s'affaissa au fond du lit...

Morwen regardait les hommes et les elfes s'affairer dans la cité pour la reconstruire sans tarder. Elle songeait à descendre les aider, lorsqu'elle entenditun soupir derrière elle. Ithilwen s'éveillait. Immédiatement, Morwen se précipita à l'intérieur.

Ithilwen sursauta à son entrée. Morwen se calma, elle réalisa que son amie n'était pas encore remise de sa blessure.

Peux-tu parler ?, demanda-t-elle alors à voix basse. Je vais te faire porter à manger, avec des infusions à prendre... Il faut que tu te rétablisses au plus vite...
Elle hésita un instant... Il n'était pas dans ses habitudes de se dévoiler.
J'ai eu peur pour toi... Je suis contente de te voir réveillée.

Elle s'assit sur le bout du lit après avoir apporté une tisane de sauge à l'elfe.

Voir qu'Ithilwen avait maintenant des difficultés à articuler ne serait-ce qu'un seul mot fit beaucoup de peine à Morwen. Lorsque l'elfe se fut rendormie, elle réfléchit. Il était normal, après tout, qu'elle ait besoin de se remettre du choc. Elle avait sans doute déjà fait beaucoup d'efforts, et c'est pourquoi elle s'était endormie si vite.

Morwen se releva, se dirigea vers le fond de la chambre pour préparer d'autres pansements. Il était temps de les changer, d'autant plus qu'Ithilwen dormait, il fallait en profiter.
La jeune femme emporta le plateau vide et revint avec dans les mains une bouteille de vinaigre de vin. Elle désinfecta les plaies, puis refit les bandages de feuilles de sauge en ayant soin d'appliquer le baume au miel en dessous.

Elle s'éloigna pour ne pas troubler plus que nécessaire le repos de l'elfe. C'est alors que Morwen vit les rideaux bouger légèrement. Les ouvrant violemment, elle eut la surprise de voir Haldir qui se tenait derrière.

Comment va-t-elle ?, demanda-t-il immédiatement.

Elle s'en sortira... Je ferais tout pour cela, ne vous inquiétez pas... Puis devançant sa question, elle lui dit : Vous pouvez entrer, mais restez silencieux. Veillez sur elle sans la réveiller, je vais en profiter pour descendre dans la cité, voir ce qu'il en est...

Ithilwen dormir longtemps, mais son sommeil fut agité, elle revoyait sans cesse les mêmes images de batailles et notamment la scène qui lui valut cette blessure...Elle finit par émerger de son sommeil assez brutalement.

Immédiatement Haldir se porta à son chevet, lui prit la main et la rassura d'une voix douce, elle essaya d'articuler quelque chose mais sa gorge était trop sèche, elle réussit à dire dans un grand effort: de l'eau...s'il te plaît

Il lui apporta et elle le but goulumment, là, elle le regarda dans les yeux puis s'asseya sur le lit et se blottit contre lui, recherchant un peu de réconfort car elle souffrait assez fort.

Haldir était très inquiet pour sa bien-aimée. Il avait bien vu qu'on l'avait emportée inanimée vers l'infirmerie, mais ses responsabilités militaires l'avaient retenu sur le champ de bataille. Il faisait de toute façon confiance à la guérisseuse Morwen pour s'occuper d'elle.

Après un temps qui lui parut une éternité, il put enfin s'échapper et monter vers l'infirmerie. Il remarqua derrière lui un soldat du Gondor qui était amené pour être soigné. Sans plus y faire attention, il demanda tout de suite à une elfe qu'il reconnut comme étant Calathiel où se trouvait le lit d'Ithilwen.

Une fois arrivé à l'endroit indiqué, il se heurta à Morwen qui venait de laisser Ithilwen endormie. La jeune femme les laissa seuls. Il était fébrile, mais rassuré de savoir qu'elle vivait. Il ne savait combien de temps il resta là à la contempler, priant, parfois lui prenant la main, parfois ayant la tentation d'effleurer le visage si pâle, comme pour lui rendre un peu de couleurs...

Lorsqu'elle se réveilla et lui demanda de l'eau, il eut d'abord la tentation d'appeler Morwen, de peur qu'elle ne lui reproche d'avoir fait quelque chose de travers. Mais, se doutant qu'elle devait être débordée ailleurs, il se décida. Puis l'elfe se blottit contre lui et, une nouvelle fois, les mots lui manquèrent. Il fit son possible pour la réconforter car il se doutait qu'elle devait souffrir, mais il ne pouvait rien lui donner à boire...

Courage... dit-il en lui caressant les cheveux. Les remèdes vont bientôt faire effet...

Morwen était élancée pour descendre vers la cité, lorsqu'elle fut arrêtée à l'entrée. Un nouveau blessé venait d'arriver. Calathiel était appelée à des renouvellements de soins. La jeune humaine demanda au soldat ce pour quoi il avait besoin de soins, et elle alla chercher le nécessaire pour le soigner ici-même.

La blessure apparut cependant plus profonde que prévu après l'avoir lavée. Comme elle commençait à y être habituée, elle désinfecta la plaie et l'enduit d'onguents sous le pansement.
Voilà, je pense que vous devriez vous reposer un peu.

Comme il semblait déjà aller mieux, elle essaya d'engager la conversation, mais ne put s'empêcher d'aborder le sujet qui la tracassait.
Avez-vous des nouvelles sur la situation d'en-bas ?

Ithilwen mourrait de soif, mais elle se doutait malgré son état qu'il ne pouvait l'aider dans ce domaine. Elle se sentait réconfortée par sa présence, ses paroles douces et sa main dans ses cheveux la détendirent un peu. D'une voix enroué elle parla doucement:

"Je devrais me montrer plus courageuse, je sais que Morwen est une excellente guériseusse et qu'elle me remettra très vite sur pied".

Elle reprit un instant son souffle, et se laissa aller, un peu plus sur lui, il la retint fermement mais doucement, conscient que sa présence lui apportait réconfort et aide.

"Dîtes moi que vous allez bien et que la bataille à touché à sa fin, je ne me rappelle plus de grand choses..."

Malgré son état, elle continuait à penser à ce qu'elle avait laissé derrière elle après s'être évanouie.

Faramir fut installé dans un coin de la grande tente de soins, près de l'entrée. Il ne put s'empêcher de remarquer avec quelle efficacité les infirmiers avaient tout organisés, mais il eut un pincement au coeur en entendant touts les gémissements et parfois cris de douleurs des autres blessés, il s'en voulait il aurait dut arriver plus tôt...

Il n'attendit pas longtemps lorsqu'une jeune humaine se présenta devant lui, elle avait les traits tirés mais une magnifique chevelure rousse et des yeux bleus aussi pur que l'Océan qu'il n'avait jamais vu de sa vie mais dont il imaginait la couleur intense.

Elle dit s'appeller Morwen, ce nom lui allait à ravir...sortant de ses pensées il exposa sa blessure et laissa la jeune femme s'en ocupper.

Anxieuse, elle demanda des nouvelles sur la bataille.

Il se leva et soupira puis lui répondit d'une voix lasse:

"Hélas Gente Dame Morwen, le peuple du Rohan à de nombreuses pertes comme vous pouvez le voir ici, ainsi que les elfes, mais nous sommes arrivés juste à temps pour sauver le peu de vie qu'il reste bien que j'aurais voulu arriver plus tôt. Mais j'ai bon espoir, le peuple du Rohan est solide et son roi toujours en vie, la reconstruction de la citée et du palais devrait très vite se faire et la vie normale reprendre son cours."

Voyant que la jeune femme ne disait mot, et qu'elle avait l'air atterée, il lui dit:

"Ne vous en faîtes pas je viendrais vous donner encore des nouvelles si vous le désirez..."

Sur ce il fit une courte révérence et sortit de la tente.

Morwen était un peu frustrée que son patient parte si vite. Bien sûr qu'elle voulait d'autres nouvelles. Mais il n'avait pas attendu que la guérisseuse qu'elle était l'autorise à partir. Cela ne lui était jamais arrivé depuis le début de sa carrière !

Lorsqu'elle eut repris ses esprits (elle se doutait bien sûr que beaucoup de guerriers étaient morts, malheureusement, elle en avait assez vu pendant le combat), elle rentra un peu brusquement dans la "chambre" d'Ithilwen, s'étant dirigée par là sans vraiment y penser.

Morwen faillit lui reprocher de se trouver là. Elle se rattrappa juste à temps en se rappellant que c'était elle-même qui l'y avait autorisé.
Mais tout de même ! il aurait pu tenir ses distances ! Il avait pris place sur le lit alors qu'un siège était à sa disposition, et l'elfe s'était à moitié endormie sur lui...

Elle se mordit la langue.
*Mais que m'arrive-t-il ? Pourquoi suis-je si nerveuse ?..*
Elle craignit que son trouble intérieur se devine sur son visage et dans son attitude.

Si Ithilwen trouvait en lui un appui, comme il semblait que c'était le cas, au propre comme au figuré, et qu'elle pouvait ainsi guérir plus vite, tant mieux. Justement, son amie n'était pas seule, elle pouvait la laisser quelques temps en sécurité.

La jeune femme les informa donc qu'elle allait descendre dans la cité pour juger des dégâts, et participer à la reconstruction si elle le pouvait, et qu'elle reviendrait vite pour ré-administrer les soins à l'heure qu'il faudrait.

Alors elle courut au dehors de la tente, dévala la colline et arriva devant la cité qui fumait encore. Juste devant ce qui restait des portes, elle rattrapa Faramir. Celui-ci, ayant entendu quelqu'un arriver derrière lui, se retourna. Pas besoin donc de l'apostropher, elle entra directement dans le vif du sujet. Elle ne se préoccupa même pas des personnes qui se trouvaient là et qui pouvaient les entendre.
Vous auriez pu attendre que je vous autorise à partir, tout de même ! Vous aurez l'air malin si votre blessure se rouvre !

Ithilwen se reposait contre le torse de son aimé, elle se sentait tellement bien, elle sentait la torpeur l'envahir...Morwen fit son apparition pour dire qu'elle allait voir s'il restait encore quelque chose de sa citée et qu'elle allait aider les habitants autant que faire se peut...

Elle entendit les pas de Morwen décroître dans la grande tente quand tout à coup elle ressentit une telle douleur qu'elle en gémit, ne supportant cette douleur aussi forte que le coup qu'elle avait reçu, elle s'évanouit, elle avait l'impression vraiment de flotter loin très loin quand elle sentit une force irrémédiable la ramener sur le sol, cette force était bien plus forte qu'elle.

Elle finit par cligner des yeux et elle les ouvrit, trouvant Haldir face à son visage, consciente qu'il lui avait sauvé la vie, elle rapprocha son visage du sien et leurs lèvres s'unirent, ce baiser, lui fit plus de bien encore que les baumes, l'amour guérissait tout...

Mais très vite Calathiel fit entendre un léger toussotement, ils se séparèrent à contrecoeur, et Ithilwen entendit qu'Haldir s'excusait, il la prit délicatement dans ses bras et la reposa sur le lit, Calathiel se retourna et leur fit dos pour remplir une carafe d'eau pour son amie de toujours. Haldir en profita pour dire doucement à Ithilwen:

"Je ne demande qu'à rester aurpès de vous ma Douce mais le devoir m'appelle également, je reviendrais très vite vous voir, vous allez me manquer, reposez vous".

Et il l'étreignit doucement en lui donnant un doux baiser sur les lèvres et la joue puis sortit en la regardant une dernière fois.

Calathiel vint s'asseoir près d'elle et lui servit à boire, elles restèrent là ainsi à discuter un moment avant que la blessée ne finissent pas s'endormir d'épuisement.

Faramir regardait tristement les portes de la citée en ruines, il déplora encore une fois de ne pas être venu plus tôt, mais il avait de grandes espérances pour la reconstruction, le peuple du Rohan s'y attelait déjà. La seule chose de positive qu'il trouvait à cette bataille fut de rencontrer cette jeune guérisseuse, quelle présence, et quelle beautée, pensant à elle et à ce qu'il avait ressentie en la voyant, ne sachant d'ailleurs pas mettre de mots sur ses émotions, il se retourna espérant voir la tente de soins au loin...Quelle ne fut pas sa surprise de se retrouver justement à la guérisseuse qui n'avait hélas...plus rien de charmant. Piquant son autoritée il rétorqua:

"Gente Dame" dit-il d'un ton courroucé " Sachez que j'ai déjà été blessé à de nombreuses reprises et que j'ai quelques connaissances médicinales, il me semble que je me serais rendu compte si ma blessure risquait de s'ouvrir, sentant que cela n'était point le cas je suis donc parti, vous avez des blessés bien plus graves que moi à soigner et à surveiller me semble t'il..."

Il laissa sa phrase en suspens en la regardant de haut, la Noble Demoiselle, n'avait pas vraiment apprécié sa tirade cela se voyait dans son visage que sa fiertée avait été touchée, il attendit donc l'orage venir, sachant déjà qu'il n'allait pas céder.

Morwen s'arrêta brusquement dans son élan. L'accueil qu'elle reçut était loin de ce qu'elle avait imaginé. Alors qu'elle s'imaginait avoir trouvé dans ce patient singulier la cause de son trouble récent, trouble qu'elle n'avait encore jamais ressenti, elle ne tarda pas à déchanter.

Respirant profondément, elle se forca au calme. S'il ne tenait qu'à elle, elle aurait déjà giflé ce malotru. Mais elle voulait, dans la mesure du possible, éviter un scandale juste après une bataille. Elle abandonna donc le ton qu'elle avait pris au départ, s'écarta un peu des personnes qui se trouvaient là. Et, contre toute attente, elle ne hurla pas mais parla à voix basse.

Comment osez-vous... prendre ce ton-là avec moi ?! Pourquoi êtes-vous donc venu jusqu'à l'infirmerie si vous aviez les moyens de vous soigner tout seul ? Si c'était une blessure bénigne, en effet vous m'avez fait perdre mon temps car les gens qui se trouvent dans la tente n'y viennent pas pour le plaisir.

Elle ne voulait pas le blesser par ses paroles. Mais il l'y avait obligée, il était hors de question qu'elle se laisse rembarrer ainsi ! Non seulement il manquait de respect à sa personne, mais aussi à la guérisseuse en prétextant qu'elle ne savait pas faire son métier.
Puis elle ajouta d'un ton énervé et provocateur, avant de réfléchir à un véritable lien avec ce qu'elle venait de dire, avant même de pouvoir retenir ses mots : S'il ne faut que ça pour vous retenir, je vous la rouvrirai moi-même, votre blessure !!

Faramir fut quand même choqué par les propos de la guérisseuse, il ne s'attendait pas une réponse si...virulente et froide. Il s'en voulut immédiatement de lui avoir parlé ainsi, il est vrai pourquoi s'était-il rendu à l'infirmerie si'l n'avait presque rien, il se rappella alors qu'une blessure même légère pouvait cacher quelque chose de bien plus grave...Elle allait s'en aller lorsqu'il la rattrappa de justesse par la manche, il vit de la colère dans ses yeux.

Il lâcha sa manche et la prit par l'épaule, il ressentit encore ce trouble quand il plongea ses yeux dans les siens si bleux, si profonds...

Il se râcla la gorge et lui dit d'un ton radoucit:

"Je vous prie de m'excuser de vous avoir parlé ainsi mais je voulais pas vous faire perdre trop de temps, je sais que vous avez encore bon nombre de blessés bien plus grave que moi et je ne remets en aucun cas vos connaissances de guérisseuses en doute, je suis aussi énervé et troublé par il désigna la plaine et la citée d'un grand geste du bras cette indicible horreur qui vous frappe; veuillez accepter mes excuses Gente Dame Morwen...et il se baissa et ramassa sur le sol une délicate fleur blanche typique du Rohan et la lui tendit en lui disant, veuillez accepter ce maigre présent en même temps que mes plates excuses"

C'était la première fois qu'il offrait une fleur à une femme, il s'en sentait troublé à un point inimaginable.

Certes, Morwen était en colère, cela elle ne pouvait le cacher. Elle allait rejoindre la tente de l'infirmerie lorsqu'il la retint. Après l'avoir écouté, ce qu'elle aurait très certainement refusé de faire s'il ne l'avait maintenue d'une assez forte poigne, sa colère se changea en surprise. Elle prit la fleur d'une main encore tremblante qui s'apaisa dès qu'elle rencontra l'autre main, celle de Faramir.

Elle détestait les excuses, surtout quand c'était à elle de les faire. Et c'était vraisemblablement son tour, puisque le soldat avait cédé en partie.
Après un silence, le temps pour elle de reprendre contenance, elle dit : Hum, pardonnez-moi, j'ai peut-être aussi pris les choses un peu trop à coeur. Pensez-vous que nous allons réussir à reconstruire la cité ?

Au fond, cette bataille était une merveilleuse excuse offerte, pour elle comme pour lui. Ils pouvaient facilement lui attribuer leurs états nerveux, et changer de sujet de conversation. Maintenant calmée, elle serait bien restée là, si le souvenir d'Ithilwen et des autres blessés ne lui était revenu en mémoire.

Je dois vous laisser, j'ai du travail qui m'attend, dit-elle en désignant la tente au sommet de la colline. Même si je ne dois plus compter vous y revoir, si j'ai bien compris ?

Faramir fut content de voir que la colère avait quitté les beaux yeux de la jeune femme, il la regarda prendre délicatement lma fleur qu'il lui tendit, elle la regarda puis s'excusa à son tour.

"Vous n'avez pas à vous excuser, nous sommes tous tendus et puis je n'aurais pas du traiter ainsi une Gente Dame comme vous, cela ne se fait guère...N'ayez crainte, je vous l'ai dis la reconstruction avancera vite et bien et nous resterons en renfort de surveillance pour éviter d'autres attaques, mais votre peuple est solide et courageux cela se fera très vite".

Ils restèrent un moment sans rien dire en observant la citée qui grouillait d'activités, lorsque la jeune femme lui dit qu'elle allait s'occupper des blessés, elle lui demanda si elle avait bien compris et qu'il ne viendrait plus dans l'infirmerie.

"Je vous ai promis là tantôt que je viendrais encore vous rendre compte de l'évolution des choses, je tiendrais ma parole Gente Dame, soyez en sûre"

Morwen le remercia en souriant doucement et se retourna pour se rendre dans la grande tente, Faramir la regarda monter la colline, les cheveux voletant dans le vent telle une flamme rouge autour d'elle.

Le contingent mené par Wilkfrid arriva très vite au seuil du petit bois où les uruks campaient depuis plusieurs jours. En tant que chef de la troupe, il fut amené devant l'uruk le plus robuste du groupe qui en avait alors pris le commandement.

"-Alors, quelles sont les nouvelles de la situation ?
-Les elfes et les hommes s'attèlent tellement à reconstruire la cité qu'ils n'ont même pas encore remarqués notre présence. De ce fait, nous les avons observés attentivement et grâce à l'importence de leurs différences physiques, nous avons pu faire une aproximation de leur nombre.
-Alors, combien sont-ils ?
-Oh, un bon milier !
-Est-ce qu'ils font des rondes de nuit et des reconnaissances dans les environs ?
-Non, pas que je sache, sinon ça ferait longtemps qu'on serait parti moi et mes gars !
-Alors, on nous a peut-être pas vu arriver ... On va rester la et prendre contact avec la tour blanche assez régulièrement pour essayer de trouver une faille chez eux et de l'exploiter. On peut rester ici autant que l'on veut puisqu'ils ne nous voient pas.
Allez ! Au boulot !"

L'uruk auparavant si autoritaire qui avait pris le contrôle des troupes s'effaça devant le charisme de Wilkfrid, attendant le moment propice pour lui prendre la place ...

"-A vos ordres ..."

Ithilwen se réveilla plus reposée...Elle s'était endormie rapidement après que Calathiel lui ais fait changé ses pansements (ce qui n'avait pas été sans soufrances) et lui ais fait boire une dédoction forte en camomille et en fleur de coliquelot qui favorisait grandement le sommeil, elle s'était littéralement effondrée quelques minutes après l'avoir bue.

Elle se réveilla dès les premières lueurs de l'aube, elle en oublia presque qu'elle était alitée pour causes de blessures car elle faillit se lever comme elle le faisait normalement touts les matins.

Elle grimaça de douleur et eut un cris de douleurs, elle se laissa retomber sur le matelas en soupirant bruyamment, elle dit tout bas:

"J'ai mal, mais j'ai hâte de quitter ce lit, j'en ai déjà largement assez..."

Morwen fit son entrée tout doucement croyant que son amie dormait encore et se saisit en la voyant éveillée.

"Je ne pensais pas que tu serais déjà réveillée, comment vas tu?"

Ithilwen sourit.

"Je pense que cela va déjà mieux car j'ai failli en tomber de mon lit et puis dit-elle avec un petit sourire contrit je n'ai reçu que des tisanes, mone estomac crie famine"

Morwen éclata de rire "Effectivement ça va mieux, et bien puisque tu meurs de faim je ne vais pas risquer de t'affaiblir, je cours te chercher un plantureux petit déjeuner"

Elle allait quitter son amie quand un grognement se fit entendre, Morwen se retourna et regarda Ithilwen celle-ci lui expliqua la cause du bruit en pointant son ventre avec son doigt et lui dit:

"Rien qu'à l'évocation de ce repas ça se fait entendre là dessous" dit-elle en passant sa langue sur ses lèvres. Morwen ria de bon coeur et disparut prestement.

Une petite brise matinale entrait dans la chambre, ce n'était franchement pas désagréable... Le soleil brillait, les oiseaux chantaient (là-haaaaaaaauuut dans le brouillaaaaaarrrrd )... Et une elfe ronchonnait. Vraiment, ce n'était pas commun d'entendre une telle créature perdre patience et Morwen sursauta légèrement...

La jeune femme s'enquit, c'était bien naturel, de la santé de son amie. Oui, vraiment, elle semblait aller beaucoup mieux. Elle fit même preuve d'humour devant Morwen, ce qui ne put que lui confirmer que l'elfe était en voie de guérison. Courant presque pour aller remplir un plateau, elle faillit à plusieurs fois le renverser avant d'atteindre le lit pour le poser.

Et voilà ! Bon appétit !

Morwen était heureuse de voir qu'Ithilwen avait retrouvé l'appétit. Elle n'attendit pas plus pour lui annoncer sa guérison prochaine.

Dans deux ou trois jours, si tu continues sur ta bonne voie, tu pourras te lever et faire quelques pas. Rien de bien folichon encore, mais c'est toujours comme ça que ça recommence... Sauf si tu as trop mal. Dans ce cas, tu ne te lèverais pas, mais je suppose que tu me le dirais, lui demanda-t-elle avec un regard faussement inquisiteur, qui ne faisait réellement qu'accentuer la bonne ambiance qui régnait dans la pièce.

Effectivement ce n'était guère courant d'entendre une elfe ronchonner, mais cela était signe de guérison.

Lorsque Morwen revint avec le plateau, Ithilwen se jeta littéralement dessus et englouti le thé chaud, le pain, les fruits et le verre de lait, bref tout avait été engloutis.

Quand Morwen lui parla de faire des pas et à sa future "douleurs" lors de ces exercices "pratiques" Ithilwen lui fit un sourire inocent et lui répondit:

"Bien sûr que je te le dirais si j'ai mal" Morwen éclata de rire ce qui fit à comprendre a l'elfe que son petit jeu pour feindre la bonne volonté ne marcha pas.

"J'ai hâte de pouvoir remarcher, j'en ai déjà assez d'être couché dans ce lit...Mais dis moi, comment a la population? et les travaux de reconstruction avancent-ils bien? Et comment vont les blessés? Et mon peuple? Et y a t'il encore des enemis? Bref je veux tout savoir!!!"

Devant ce flot de questions Morwen vit que son amie avait soif de nouvelles, elle inspira profondément et se mit à répondre à toutes ces questions.